Création de site web : les obligations de tout prestataire fiable (et comment éviter les pièges)

Création de site web les obligations de tout prestataire fiable (et comment éviter les pièges)

Aujourd’hui, le marché de la création de sites web est saturé. Des centaines d’agences, de freelances et de prestataires web promettent monts et merveilles. Pourtant, beaucoup facturent en premium ce qui devrait être des standards minimums. Il est temps de clarifier ce qui relève de l’obligation pour tout prestataire web compétent et ce qui relève du vrai différenciateur.

Les 8 obligations fondamentales d’un prestataire web

1. Vous être propriétaire de votre nom de domaine

C’est NON NÉGOCIABLE. Votre domaine vous appartient entièrement, point final. Si un prestataire vous propose de rester propriétaire du domaine lui-même, c’est un signal d’alarme majeur. Cela veut dire que vous êtes dépendant de lui pour toute migration future, toute modification, ou même simplement garder accès à votre adresse web.

Vérifiez dans votre contrat que la propriété du domaine vous est clairement transférée dès la signature. C’est votre première ligne de défense contre les prestataires malhonnêtes.

2. Posséder votre code source, votre base de données et vos contenus

Un site web, c’est comme une maison : vous devez en posséder les murs, les fondations et le mobilier. Trop de prestataires gardent le code source sous le prétexte de « propriété intellectuelle » ou de « secret métier ». C’est faux.

Votre contrat de création de site doit spécifier explicitement :

  • La date de transfert de propriété du code
  • L’accès total à votre base de données
  • La propriété complète de tous vos contenus

Si ces trois éléments ne sont pas en noir sur blanc, fuyez. Point.

3. Récupérer vos données quand bon vous semble

Un vrai prestataire web professionnel facilite la transition vers un concurrent. Il ne met pas des bâtons dans les roues pour vous forcer à rester.

Demandez-lui : « Pouvez-vous m’exporter l’intégralité de mon site, ma base de données, mes contenus, mes données clients en 48h ? » Si la réponse hésite, c’est un mauvais signe.

4. Un site performant à plus de 90% sur PageSpeed Insights

Les performances web ne sont pas un luxe. Un site lent, c’est des visiteurs qui partent, des conversions qui s’effondrent, et du SEO qui souffre.

Exigez un site web qui score à minimum 90/100 sur les quatre critères de Google PageSpeed Insights (Performance, Accessibilité, Bonnes pratiques, SEO). Si votre prestataire vous dit que c’est possible mais moyennant un surcoût, c’est qu’il n’a pas compris son métier.

5. Un Sitemap XML inclus de base

Un Sitemap est un fichier qui liste toutes les pages de votre site pour les moteurs de recherche. C’est du SEO technique élémentaire.

Si votre prestataire web vous présente un Sitemap comme une « prestation premium » ou vous le facture en sus, il vous prend pour un pigeon. C’est inclus. Point barre.

6. Hébergement web à un prix compétitif

L’hébergement web fiable et rapide coûte entre 30€ et 80€ HT par mois. C’est la fourchette normale en 2025.

Au-delà de 80€ HT/mois, posez-vous des questions. Au-delà de 120€ HT/mois (sauf cas particuliers : énormes portails, e-commerce complexe, applicatifs spécifiques), fuyez. Vous êtes en train de vous faire surcoter.

7. Le SEO technique comme standard

Tout site web professionnel doit avoir un SEO technique de base inclus :

  • Balises META correctes
  • Structure de contenu adaptée
  • Temps de chargement optimisé
  • Liens internes pertinents

Si un prestataire vous livre un site avec 40% de score en SEO et vous demande une rallonge pour l’améliorer, c’est une pratique malhonnête. Le SEO technique doit être livré à 80% minimum dès le départ.

8. La conformité RGPD dès la livraison

La RGPD n’est pas optionnelle. Votre site doit être conforme à la réglementation européenne sur la protection des données : banneau de consentement pour les cookies, politique de confidentialité, gestion des données utilisateurs.

Si un prestataire web vous facture un surcoût pour la mise en conformité RGPD, c’est qu’il reconnaît implicitement qu’il vous livrait un site non conforme avant. C’est inacceptable.

Ce qui devrait rester optionnel ou spécifique

Maintenant que nous avons établi les obligations minimales, parlons de ce qui différencie réellement les prestataires. Ce sont les vrais sujets à explorer :

Infrastructure et technologie

Posez ces questions lors de votre sélection de prestataire :

  • Où est hébergé mon site ? Dans quel data center exactement ? Avec quel type de serveur ? (Dedicated, VPS, cloud managé ?)
  • Quelle plateforme technique : CMS traditionnel (WordPress), générateur de site statique avec CMS Headless, ou framework custom ?

Pour un site vitrine, un générateur de site statique avec CMS Headless est souvent plus pertinent qu’une usine à gaz comme WordPress.

L’équipe derrière le prestataire

Vérifiez :

  • Disposent-ils d’au moins un développeur dans l’équipe ?
  • Est-ce un interne ou du freelance externalisé ?
  • Depuis combien de temps travaille-t-il avec eux ?

Un prestataire qui n’a pas de développeur sérieux en interne ne peut pas vous offrir de vraie expertise technique.

Sécurité et garanties contractuelles

Demandez :

  • Quelles garanties en cas de piratage de site ?
  • Quel est le plan de sauvegarde et de récupération ?

Si le prestataire utilise un générateur de site statique, c’est un avantage majeur : les sites statiques sont bien plus difficiles à pirater qu’un CMS traditionnel.

Accessibilité web

L’accessibilité web peut être un vrai différenciateur. Demandez si le prestataire peut certifier un niveau d’accessibilité (normes WCAG). Ce n’est pas toujours nécessaire, mais en cas de besoin spécifique, cela peut être une prestation lourde et importante.

Comment vérifier tout cela avant de signer ?

Avant de vous engager, exigez :

  1. Un contrat détaillé qui précise les points 1 à 8 ci-dessus
  2. Une spécification technique listant la plateforme utilisée, l’hébergement, la configuration serveur
  3. Un audit de performance initial (PageSpeed, Lighthouse) et les scores minimums garantis
  4. Une clause de propriété intellectuelle claire : le code, la base de données, le domaine vous appartiennent
  5. Un délai de transition défini si vous changez de prestataire (généralement 10-15 jours)

En résumé : arrêtons de surcoter l’évidence

Le marché de la création de sites web souffre d’une asymétrie d’information. Les clients ne savent pas ce qui est normal, ce qui est premium, ce qui est du bluff.

Les obligations minimales d’un prestataire web fiable : domaine, code source, base de données, performances, Sitemap, hébergement compétitif, SEO technique, RGPD.

Les vrais différenciateurs : infrastructure, technologie, équipe, garanties de sécurité, accessibilité.

Si votre prestataire vous fait payer pour les obligations, changez. S’il peut vous proposer de réelles garanties sur les vrais différenciateurs, là on parle d’un professionnel compétent.

Arrêtons de nous faire avoir. Le marché en a besoin.

L'auteur du blog

Je suis Nicolas Dayez, consultant SEO/GEO basé à Lille, et je transforme la visibilité en ligne de mes clients en résultats commerciaux concrets. Avec plus de 6 années d'expertise dans le référencement naturel, j'aide les entreprises à attirer plus de trafic qualifié et à convertir leurs visiteurs en clients fidèles.

Retour en haut